Éléments clés pour réussir son projet d’affaires

Module 2.3

Vous connaissez déjà votre profil, ainsi que vos forces et vos faiblesses. Maintenant, il est important de vous sensibiliser à certains éléments clés qui peuvent vous aider dans le développement de votre projet d’affaires.

Connaître la culture pour mieux réussir

Pour bien partir en affaires, il est impératif de connaître la culture du pays ou du territoire où l’on veut s’implanter. Certaines erreurs culturelles peuvent vous coûter des clients ou vous faire passer à côté d’une occasion d’affaires. Il faut donc comprendre les différences culturelles, les perceptions, les stéréotypes et les valeurs pour adopter un comportement similaire à celui du pays où vous faites des affaires. Il est important d’être observateur pour mieux agir.

Globalement, les Canadiens sont polis et aiment la paix. C’est une bonne idée de traiter toutes les personnes avec courtoisie et respect pour ne pas réduire vos chances en affaires.

En général, les gens d’affaires canadiens sont conservateurs dans leurs manières, leurs discours et leurs vêtements. Les coutumes commerciales sont similaires à celles des États-Unis ou du Royaume-Uni, mais l’étiquette est très importante. Savoir utiliser le protocole d’affaires peut vous aider à partir du bon pied. Des détails sur la façon d’utiliser des titres dans toute correspondance, de répondre aux appels téléphoniques ou d’éviter d’exagérer les atouts de vos produits ou de votre entreprise peuvent faire la différence pour réussir en affaires au Canada.

Voici quelques aspects de la culture d’affaires au Canada qui pourront vous aider lorsque vous faites des affaires:

Salutation

Le contact habituel lors de la première rencontre d’affaires est une poignée de main ferme. On serre la main également aux hommes et aux femmes. Les hommes et les femmes saluent avec une poignée de main, bien que les femmes puissent vous reconnaître avec un hochement de tête plutôt qu’avec une poignée de main.

Dans des contextes informels, les hommes et les femmes s’embrassent souvent et s’embrassent légèrement sur la joue lorsqu’ils se rencontrent.

Introduction

Au Canada, l’autorité d’une personne est liée à sa position et à ses responsabilités. En affaires, présentez les gens par rapport à leur hiérarchie et non à leur sexe. Les femmes qui occupent le même éventail de postes que les hommes détiennent la même autorité. Les gens ne détiennent aucune autorité liée à leur nom, leur statut, leur classe sociale ou leur sexe. Lors de la première rencontre, on prend des cartes professionnelles.

Ponctualité

La ponctualité fait partie du respect des autres pour les Canadiens. Lors de rendez-vous d’affaires, il faut être à l’heure. Si vous prévoyez être en retard, téléphonez et informez la personne qui vous attend. Les Canadiens n’attendront pas plus de cinq à dix minutes pour quelqu’un qui a rendez-vous avec eux. Au travail, vos superviseurs et vos collègues seront en colère si vous êtes toujours en retard.

Respect des engagements

Les Canadiens accordent une grande valeur à l’honnêteté. Faites ce que vous dites que vous allez faire. La minutie est appréciée et la franchise est également valorisée. Les réponses évasives ne sont pas perçues positivement.

Espace personnel et contact visuel

La plupart des gens se tiennent à environ un demi-mètre de distance lorsqu’ils parlent; si vous réduisez cet espace, ils se sentiront mal à l’aise. Le contact visuel est important: lorsque vous parlez à quelqu’un, maintenez le contact visuel. L’absence de contact visuel direct signifie ennui ou désintérêt. Les contacts corporels excessifs, les gestes de salutation ou les conversations bruyantes sont généralement mal vus.

Femme d’affaires

Les femmes ont acquis une grande estime dans les affaires au Canada. Bien que le sexisme et les barrières subtiles existent encore, les femmes occupent des postes puissants dans tous les domaines. Traitez les femmes avec respect en leur offrant le même traitement que vous donneriez à un homme.

Comprendre la démarche entrepreneuriale

Se lancer en affaires est une démarche qui devrait être entamée par étapes. L’entrepreneur qui se lance en affaires passe par un processus qui aboutit au projet d’entreprise.

Le diagramme ci-dessous, illustrant le parcours de l’entrepreneur, peut vous aider à comprendre la démarche que doit suivre l’entrepreneur avant de passer à l’action.

Au début, l’entrepreneur a un rêve, il a plusieurs idées de projets d’affaires, mais il ne sait pas si l’entrepreneuriat est pour lui. Il passe à la phase penser: le rêve commence à se matérialiser quand le futur entrepreneur prend la décision de se lancer en affaires. Cependant, il ne sait pas si c’est un bon projet ou si cela peut fonctionner. Dans la phase tester,l’entrepreneur dispose d’un modèle d’affaires en train d’être adapté par rapport aux apprentissages de ses tests du marché pour connaître la concurrence et la clientèle. C’est ainsi que son rêve prend la forme d’une entreprise; il démarre. Dans cette phase, l’entrepreneur fait toutes ou la plupart des taches de l’entreprise, il commence à faire des ventes et son modèle d’affaires s’adapte selon les apprentissages du marché. Au fur et à mesure que l’entreprise réalise des ventes, elle atteint son seuil de rentabilité. L’entrepreneur passe alors à la phase croître,durant laquelle il prend conscience qu’il doit avoir de bonnes compétences dans la gestion comptable et financière de son entreprise. Il possède un modèle d’affaires éprouvé et ajusté avec les apprentissages du marché, a obtenu du financement, a plusieurs employés et est capable de verser un salaire récurrent pour l’entrepreneur et ses employés. Finalement, la phase transmettrepeut prendre deux formes: la première, parce que l’entrepreneur a fait tout le parcours et devient un mentor pour d’autres entrepreneurs, et la deuxième,  parce que l’entrepreneur veut se retirer et vendre son entreprise qui a une valeur; il réalise alors un transfert d’expertise.

Plusieurs personnes restent dans le rêve, quelques-unes transforment ce rêve en idée, très peu structurent l’idée pour la convertir dans un projet d’entreprise et une plus petite proportion encore perdure pour croître avec leur entreprise.

Le statut légal pour devenir entrepreneur

Pour avoir accès à la plupart des services de soutien au démarrage d’entreprise,vous devez posséder le statut de résident permanent ou de citoyen canadien. Vous devez connaître votre statut légal avant d’entreprendre une démarche de démarrage d’une entreprise au Canada.

Vous n’êtes pas certain de connaître votre statut ou l’état de votre dossier d’immigration? Vous pouvez vous renseigner auprès de Immigration Refugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), en suivant les démarches proposées sur leur site Web.

Vous devez aussi vous informer auprès des services d’immigration de votre province/territoire :

 

Compléter le formulaire pour obtenir des informations supplémentaires

La reconnaissance des diplômes, des métiers et des cartes de compétence

En tant qu’immigrant, faire évaluer et reconnaître les diplômes acquis à l’étranger est une démarche importante. Il y a certaines catégories professionnelles comme les ingénieurs et les comptables qui peuvent être travailleurs autonomes sans détenir de licence, tout en s’appuyant sur des évaluations des diplômes ou sur la reconnaissance d’acquis.

Il existe des professions réglementées, comme les infirmiers, et des métiers spécialisés comme les plombiers, pour lesquels la loi exige l’obtention d’un certificat, d’un permis ou une inscription pour utiliser le titre réservé pour la profession ou avoir le droit exclusif de pratiquer cette profession. Ces règlements visent à protéger la santé et la sécurité des Canadiennes et des Canadiens en veillant à ce que les professionnelles et professionnels satisfassent aux normes établies en matière de pratique et de compétences.

Tous les organismes de régulation professionnelle tels que l’ordre des comptables ou l’ordre des architectes peuvent exiger une évaluation formelle de vos titres et de vos diplômes pour vous délivrer une licence.

Pour connaître les professions réglementées dans la province/territoire, veuillez consulter ce lien

Pour le lancement de votre entreprise, vous pourriez avoir besoin d’une variété de licences et de permis délivrés par divers ordres professionnels pour vous conformer à la réglementation gouvernementale. Par exemple, une entreprise œuvrant dans le secteur alimentaire aurait besoin d’une licence. Pour vous assurer d’avoir les licences requises pour un secteur d’activité spécifique, il vous serait utile de vous adresser à votre administration municipale pour en apprendre plus sur les exigences liées aux nouvelles entreprises.

Utilisez cet outil de recherche de permis et de licences pour savoir lesquels pourraient s’appliquer à votre entreprise.

Défis à relever pour un entrepreneur immigrant en démarrage d’entreprise

Voici d’autres points à prendre en considération lorsque vous prenez la décision de vous lancer en affaires et lors du processus de démarrage :

La validation de l’idée est clé. La concurrence peut être grande selon le secteur. Les idées dites «traditionnelles» d’entreprise (restaurant, épicerie tropicale, nettoyage, etc.) ont un taux de fermeture élevé, en raison de la mauvaise validation ou du manque d’étude du marché.

L’historique de crédit personnel positif. Le paiement en temps des factures de téléphone est par exemple pris en compte. Bien que l’entreprise soit créée, de nombreuses banques continuent de regarder le crédit personnel. L’obtention de l’historique de crédit n’est pas gratuite. La certification par un comptable est parfois exigée et peut coûter jusqu’à 1 500$.

La connaissance de l’anglais est indispensable pour le succès à court terme de l’entreprise. Le marché unilingue francophone ne permet pas de soutenir un revenu suffisant à court terme.

L’entrepreneuriat n’est pas une voie professionnelle « par défaut ». Se lancer en affaires s’accompagne de sacrifices et l’entrepreneur doit être conscient qu’il devra travailler fort. Souvent, les entrepreneurs dédient plus de 50 heures par semaine à leur entreprise.