Le journaliste Torontois Rudy Chabannes, du média https://onfr.tfo.org/  est allé à la rencontre de femmes en entrepreneures immigrantes dans la région de Toronto et nous permet de vous partager ces belles histoires, qui parfois auraient pu mal tourner mais qui au final se terminent bien alors que ces femmes réussissent ici au Canada, leur terre d’accueil. 

Voici donc la deuxième de ces 3 histoires, celle de Darine BenAmara propriétaire de l’entreprise The Smart Woman.

UN ÉCART PERSISTANT AVEC LES HOMMES DANS L’ACCÈS AU FINANCEMENT

Les pièges à éviter en affaires quand on est une femme, Darine BenAmara les connaît bien. Elle en a fait son cœur de métier en créant The Smart Woman. Depuis un an et demi, la jeune société forme les femmes aux stratégies de réseautage d’affaires.

« Malgré nos cultures différentes, on partage toutes des défis communs : la confiance en soi, la présentation, la négociation de contrat, l’accès aux personnes influentes, à l’information et au marché. Je me suis dit qu’il fallait mettre à profit mon expérience pour aider les femmes à atteindre le niveau qu’elles visent. »

Après une carrière internationale qui l’a confortée dans l’écart d’accès aux postes de haut niveau entre hommes et femmes, cette Française est revenue au Canada où elle avait fait ses études. Son plus grand défi : se faire connaître.

« J’ai dû construire ma notoriété car je n’étais personne », confie-t-elle. « Je n’ai pas trouvé le soutien que j’attendais dans la communauté francophone. Ça a l’air un peu contre-nature mais, si je voulais me lancer et faire des profits assez rapidement, je devais de toute façon viser une clientèle anglophone. Et ça a marché. »

99 % de sa clientèle est en effet anglophone mais aussi d’une grande diversité culturelle. « Ce sont soit des entrepreneuses, soit des dirigeantes haut placées dans de grandes compagnies canadiennes. »

Jusqu’ici, un millier de femmes a suivi ses ateliers et conférences.

« LE RISQUE EST QUE, SI ÇA NE RÉUSSIT PAS, TOUTES MES ÉCONOMIES PARTENT EN FUMÉE » – DARINE BENAMARA

« Le français c’est mon identité, donc j’élargis peu à peu aux francophones », ajoute-t-elle, constatant un besoin à Toronto, mais aussi ailleurs en Ontario et au Canada.

« Toronto reste le cœur. S’il y a un endroit au Canada où il faut commencer, c’est à Toronto. C’est là où se concentrent les ressources et le potentiel pour démarrer une entreprise. Mais j‘espère m’agrandir et avoir une équipe qui s’occupe du côté opérationnel de l’entreprise. »

Comme la grande majorité de ses consœurs, Darine BenAmara s’autofinance, car les banques sont plus réticentes à prêter à une femme qu’à un homme.

« Pour nous, les options sont moins variées au départ. J’ai donc commencé avec ce que j’avais, c’est-à-dire pas grand-chose », sourit-elle. « Je fais au mieux pour rationaliser mes dépenses et mes investissements. Le risque que je cours, et qui est commun à nous toutes, c’est que, si ça ne réussit pas, toutes mes économies partent en fumée. »

(suite article original ……. ici sur ce lien )

Merci à Rudy Chabannes de Toronto pour le partage de cette première expérience entrepreneure immigrante (2 de 3)

rchabannes@tfo.org

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